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03/04/2024

La semoule obtenue à partir du blé dur est particulièrement adaptée à la fabrication de pâtes en raison de sa teneur élevée en protéines et en gluten, car ceci rend la pâte élastique et facile à travailler. Mais le blé dur n’est pas seulement apprécié par les producteurs, il y a également une demande de pâtes à base de blé dur de la part des clients, notamment pour des produits bio en provenance du Luxembourg. Toutefois, il n’existe pas encore de culture productive de cette céréale dans notre pays, car elle pousse surtout dans des endroits secs.

Cependant, les progrès réalisés dans la culture du blé dur et le changement climatique font que les zones de culture s’étendent de plus en plus vers le nord. Actuellement, l’« Institut fir Biologesch Landwirtschaft an Agrarökologie Luxemburg » (IBLA) examine différentes variétés de blé dur dans le cadre des essais de variétés biologiques. Sous nos latitudes, ce sont vraisemblablement surtout des variétés de blé dur résistantes à l’hiver qui, grâce à leur semis précoce, peuvent donner de bons rendements.

D’excellentes conditions sont donc réunies pour mener à bien le projet « Mise en place d’une filière de valorisation de la culture du blé dur et de sa transformation en pâtes alimentaires », financé par le ministère de l’Agriculture dans le cadre du « Plan d’action national de promotion de l’agriculture biologique PAN-Bio 2025 ». Le groupement de commercialisation d’œufs bio « BIO OVO S.A. » s’est fixé pour objectif de lancer un nouveau produit de pâtes contenant un maximum de blé dur luxembourgeois. Outre l’élargissement de l’offre de produits alimentaires biologiques de production luxembourgeoise, la fabrication de pâtes permet de valoriser des œufs qui ne peuvent être vendus en raison de défauts apparents.

La réussite de la culture écologique du blé dur est centrale pour l’ensemble du projet. Sur ce point, l’« Institut fir Biologesch Landwirtschaft an Agrarökologie Luxemburg » (IBLA) joue un rôle important de conseiller pour les agriculteurs qui participent au projet, dont la durée est fixée à trois ans.

La transformation du blé dur en semoule se fera au « Dörrwiesmühle » à St. Wendel (D), les pâtes seront produites dans l’exploitation biologique « Miller-Mariany ».