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Engrais pour le sol, nourriture pour l’homme
Les légumineuses favorisent la fertilité du sol et constituent l’un des aliments de base de l’homme, une raison suffisante pour cultiver des espèces oubliées, comme les lentilles et les fèves, ainsi que de nouvelles variétés au Luxembourg.
Dans le cadre du projet « LEGU-WSK » financé par le ministère de l’Agriculture, l’« Institut fir Biologesch Landwirtschaft an Agrarökologie Luxemburg » (IBLA) surveille actuellement la culture de pois chiches (4 ha), de fèves (2 ha) et de lentilles (8 ha) dans huit exploitations certifiées bio et cinq exploitations conventionnelles, dont une partie est en cours de conversion à l’agriculture biologique.
Avantages pour l’agriculture et le climat
« Les légumineuses offrent aux agriculteurs la possibilité d’élargir la rotation des cultures », explique Philip Barth, responsable du projet de la part de l’IBLA. « Comme les plantes fixent l’azote atmosphérique dans le sol à l’aide de bactéries des nodosités, elles n’ont pas besoin d’engrais supplémentaires ». Les plantes fleuries offrent un habitat aux insectes et favorisent ainsi la biodiversité. « En principe, les légumineuses permettent à l’agriculture de s’adapter au changement climatique, car elles nécessitent peu d’eau », explique Philip Barth. « Il faut toutefois déterminer comment les cultures réagissent aux événements météorologiques violents comme les pluies de fin d’été ».
Changement des habitudes alimentaires
De nombreuses personnes optent pour une alimentation réduite en viande, auquel cas les légumineuses sont indispensables en tant que source alternative de protéines. Actuellement, la plupart des légumineuses sont importées du Canada ou de Turquie, plus rarement de France, d’Italie ou d’Autriche. « En achetant un produit luxembourgeois, les consommateurs peuvent réduire leur empreinte écologique et protéger activement l’agriculture nationale », explique Philip Barth. « De plus, la culture au Luxembourg garantit le respect des normes de qualité les plus élevées ; les légumineuses en provenance de pays non membres de l’UE, notamment, sont souvent contaminées par des résidus de produits phytosanitaires ».
Du haricot au produit
Le projet « LEGU-WSK » prévoit la promotion d’une chaîne de valeur ajoutée pour les légumineuses destinées à l’alimentation humaine. Les installations pour le séchage de la récolte sont encore relativement répandues au Luxembourg. « Mais une technique de nettoyage avancée, comme des extracteurs de couleurs, fait totalement défaut », explique Philip Barth. « Une telle technique est pourtant nécessaire pour exclure toute contamination physique du produit final et garantir ainsi une consommation sûre. L’usine de traitement la plus proche se trouve à proximité de Mannheim, ce qui implique une logistique et des coûts importants pour regrouper la récolte du Luxembourg et la faire traiter en respectant la traçabilité. De plus, il manque la possibilité de confectionner le produit nettoyé en unités commerciales (par exemple 500 g de lentilles) à l’intérieur du Luxembourg ». Autant de points sur lesquels on travaille dans le cadre du projet en collaboration avec les acteurs du commerce et de la transformation.